Impacts de l’éolien sur les paysages

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Quels sont les impacts de l’éolien sur les paysages ? Depuis nos origines l’humain a toujours modifié son environnement et les paysages pour répondre à ses besoins. Lutter contre les bouleversements climatiques implique de développer de nouveaux modes de production d’électricité en France et dans le monde. Cela nous engage tous comme cela fut le cas dans le passé avec certains édifices et infrastructures nécessaires à notre développement : production de nourriture, habitat, irrigation, déplacement, énergie … En France il existe de nombreuses règles : un développeur éolien ne peut pas implanter d’éoliennes partout et n’importe comment.

Les éoliennes modifient notre rapport à l’énergie et aux paysages

L’impact de l’éolien sur les paysages est un sujet qui fait souvent polémique. Depuis l’après-guerre, les moyens de production de l’énergie en France sont éloignés du quotidien des Français : le pétrole et le gaz sont importés, le nucléaire concentré sur quelques sites. Viser l’autonomie, la sécurité de nos régions et réussir l’électrification des usages les plus polluants comme les transports, nous obligent aujourd’hui à produire notre électricité au plus près des territoires.

Avec des dimensions parfois supérieures à 150 mètres de hauteur, les éoliennes rendent alors concrète et matérielle notre production d’électricité comme cela fut le cas dans le passé avec la construction des réseaux de lignes à haute-tension ou les châteaux d’eau pour sécuriser l’approvisionnement en eau partout en France.

Lors du développement d’un projet, un effort tout particulier est apporté à la prise en compte de l’intégration de l’éolien dans les paysages. Les nombreuses étapes d’un projet éolien sont très encadrées et font l’objet d’une évaluation environnementale obligatoire et rigoureuse. On ne peut pas implanter d’éoliennes à moins de 500 mètres des habitations en France. L’objectif est de procéder à une insertion la plus harmonieuse possible dans le paysage qui les accueille. En fin de vie les éoliennes sont démontées, leur impact paysager est donc réversible.

Le paysage, c’est quoi au juste ?

L’ADEME le définit comme « une construction sociale à finalité économique sur un support naturel », qui évolue sans cesse au fil du temps (pyramides en Egypte – 146 m de haut à Khéops, la Tour Eiffel quelques 324 m de haut, le Viaduc de Millau 343 m…). Dans nos campagnes, nous nous sommes habitués, aux châteaux d’eau ou aux lignes à haute-tension qui sont nécessaires pour soutenir notre développement. L’analyse du paysage repose sur notre perception visuelle, sur notre culture, notre attachement au lieu, notre histoire… Le paysage est une histoire d’affect. Ce qui n’en diminue pas du tout son importance mais met en avant son caractère subjectif : comme le souligne le philosophe David Thoreau « personne ne possède le paysage », il n’est ni figé ni privatif.

Chaque projet éolien requiert une étude d’impact obligatoire en amont de sa validation

L’impact visuel créé par un parc éolien sur le paysage est, à juste titre, évoqué le plus souvent comme l’impact principal d’un projet éolien sur son environnement. Dans l’absolu et sous certaines conditions météorologiques, des éoliennes peuvent être visibles jusqu’à plusieurs kilomètres, comme tout édifice de hauteur. L’impact visuel s’atténue avec la distance. En fonction des conditions météorologiques et de l’organisation du paysage leur prégnance est variable.

Pour chaque projet éolien, une étude d’impact doit obligatoirement être réalisée. Pour évaluer l’impact d’un projet éolien sur le paysage, il faut dans un premier temps étudier les caractéristiques du paysage et sa sensibilité par rapport au projet. Le terme d’insertion paysagère s’applique lors de la création d’infrastructures nouvelles. Dans le cas de l’éolien, il faut se demander “comment implanter des éoliennes en compatibilité beauté naturelle des paysages ?”

Les outils de connaissance que sont les atlas de paysages sont des documents précieux qu’il convient de compléter par des études de terrain plus fines. Certains paysages sont plus « sensibles » que d’autres aux installations de grandes hauteurs : vallées encaissées où l’effet de surplomb est à éviter, sites protégés ou alentours des monuments historiques dont les co-visibilités avec les projets éoliens sont à étudier etc…

Dans un second temps, les études fournies par le porteur de projets (coupes de terrain, études environnementales, photomontages, etc…) sont mises à profit pour permettre à tout un chacun de se rendre compte des impacts sur le paysage notamment lors de l’enquête publique. Ce ne sont pas uniquement des documents techniques destinés aux services de l’État. Certains projets éoliens sont au final refusés car en trop forte co-visibilité avec certains bâtiments historiques. On ne peut pas implanter des éoliennes n’importe où et n’importe comment en France comme on peut le lire parfois même si quelques projets auraient mérité une analyse plus fine : le rôle planificateur de l’Etat doit se renforcer pour améliorer l’implantation et l’acceptabilité des éoliennes en France.

150 mètres

C’est la hauteur moyenne d’une éolienne terrestre en France

9000

c’est le nombre d’éoliennes en France en 2022

500 mètres

c’est la distance minimale légale entre une éolienne et une habitation

Réversible

l’éolienne en fin de vie est démontée et le site remis en état par l’exploitant
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