Impacts de l’éolien sur l’environnement

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Quels sont les impacts de l’éolien sur l’environnement ? Sont-ils connus et maitrisés ? Comme toute activité humaine l’éolien a inévitablement des impacts. En France un parc ne peut se construire sans la délivrance de l’autorisation environnementale, garante qu’il ne créera pas d’impacts sérieux pour le confort des populations, leur santé et sécurité, la nature et l’environnement. Cette autorisation concerne diverses lois et réglementations (code de l’environnement, code forestier, code de l’énergie …). Elle regroupe tous les enjeux environnementaux et de biodiversité d’un projet.

Les impacts de l’éolien sur l’environnement : les sols 

Le béton présent dans les fondations des éoliennes ne présente pas d’incidence particulière même sur des terres agricoles. Enfouies, ces fondations peuvent être assimilées à des gros blocs de rochers inertes qui ne polluent pas les sols. En comparaison, le secteur du bâtiment consomme 180 fois plus de béton que l’éolien (0,5 million tonnes/an).

Sur l’artificialisation du sol : l’effet des éoliennes très marginal

Les installations éoliennes permettent des co-usages des sols, notamment production agricole ou élevage. D’ailleurs, la très grande majorité du parc éolien français (83 %) est installée sur des zones agricoles. Il représente environ 1,5% des terres agricoles françaises contre 7 % pour les routes et transports et 47 % pour l’habitat individuel. L’impact de l’implantation d’éoliennes sur les surfaces agricoles est négligeable sur l’activité agricole. La surface liée à l’implantation de l’éolienne et les chemins d’accès est estimée à 583 ha selon l’ADEME.

Les impacts sur l’environnement de l’éolien terrestre et la biodiversité

L’éolien terrestre a des impacts maitrisés et de plus en plus documentés sur la biodiversité. Depuis une vingtaine d’années de nombreuses études pour analyser le comportement des oiseaux et des chauves-souris ont été réalisés. Il est évident qu’il n’est pas souhaitable de développer un projet éolien proche des couloirs de migration et des zones sensibles.

Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE), chaque parc éolien fait l’objet d’un suivi de ses impacts sur la faune volante durant les trois premières années de fonctionnement. Le développement de l’éolien est strictement encadré en France. Le choix du site éolien, son aménagement et la compréhension de son utilisation par les oiseaux, puis l’agencement des éoliennes et les modalités de leur fonctionnement sont essentiels.

L’approche ERC (Eviter, Réduire, Compenser) est aujourd’hui la règle en matière d’implantation de parcs éoliens. En moyenne une éolienne en France tue 7 oiseaux par an ce qui en comparaison d’autres activités est un chiffre très faible.

Pour pallier aux impacts de l’éolien sur l’environnement des solutions sont intégrées aux éoliennes : des systèmes de bridage pour adapter leur activité aux temps forts des colonies de chiroptères ou de l’avifaune (comme le système Chirotech par exemple), des caméras dites intelligentes capables de capter l’approche des oiseaux et de les effaroucher. Tous les parcs éoliens font l’objet d’un suivi régulier de la mortalité des espèces. Des travaux sont menés par l’ADEME avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et la filière éolienne pour atteindre de meilleurs résultats.

Depuis 2002, le programme « éolien et biodiversité », porté par la LPO, soutenu par l’ADEME, le ministère de la transition écologique et les représentants des professionnels de l’éolien, valide une volonté commune de développer des parcs éoliens respectueux de la biodiversité. Les actions menées ont permis de mieux comprendre les mécanismes de mortalité de l’avifaune et des chiroptères par les éoliennes.

 

Impacts de l'éolien sur l'environnement

Impacts des éoliennes en mer sur la biodiversité

Si les éoliennes peuvent avoir un impact sur les écosystèmes, elles ne sont pas responsables de la mortalité des espèces marines depuis un siècle liée avant tout à la surpêche, à la pollution plastique et chimique et au réchauffement climatique engendré par l’utilisation des énergies fossiles. Tout le monde a encore en tête les différentes marées noires qui se sont abattues sur la France.

Le développement de l’éolien offshore sur les côtes françaises (quelques 10 millions de km² de zone maritime) doit naturellement se faire dans le respect des zones fragiles et écosystèmes marins et côtiers et comme pour l’éolien terrestre, l’approche ERC est essentielle.

Même si l’évaluation des impacts de l’éolien en mer reste encore complexe à évaluer, la période des travaux et forage de pieux peut-être impactante pour les animaux marins, sensibles aux sons.

Une fois la phase de chantier terminée, de nombreuses études en Europe ont montré que les effets sont limités et que les parcs éoliens offshore peuvent même avoir des effets bénéfiques. C’est ce que l’on appelle l’effet récif. Un effet réserve favorable peut également être observé, si la pêche, une fois le parc construit, est limitée sur la zone du parc éolien. 

0,5 ha

c’est la surface d’emprise moyenne par éolienne avec ses chemins d’accès

1,5 %

c’est la part d’artificialisation des sols par l’éolien en France selon le comité pour l’économie verte

0% CO2

et particules fines émises pour produire de l’électricité

7

c’est environ la moyenne d’oiseaux tués chaque année par une éolienne selon la LPO
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